Tchekhov, ou un biopic loupé...

Publié le par Les Lamades

Tchekhov, ou un biopic loupé...

Est projeté actuellement dans les salles de cinéma français un film sur la vie de Anton Tchekhov, ce grand auteur russe, contemporain et ami de Tolstoï, intitulé Anton Tchékhov 1890.Fantastique ! Sensas ! On se dit : « on va pouvoir aller rafraichir notre culture G, je fonce au ciné ! ».

Mais « bizarre Balthazar », n’est-ce pas, de ne pas avoir plus entendu parler de ce biopic ! Pourtant la fleur parisienne apprécie généralement ces films qui vous offrent une vision romancée et parfois réaliste de la vie de personnages historiques… Nous avons peut être trouvé une explication, mais pas très folichonne…

En effet, René Féret nous présente un film dont on est tout de suite déçu par la pauvreté des dialogues. Pour raconter l’histoire d’un écrivain, on s’attendait à des jolis mots, des belles tournures de phrases, et pourquoi pas des lectures de ses textes. Ce n’est malheureusement que des dialogues assez pauvres et épurés qui nous sont servis. Mise à part les paroles, (si on peut vraiment ne pas en tenir compte, ce n’est pourtant pas un film muet…) l’illusion est très bonne et nous emporte à ravir dans l’empire russe de la fin du 19ème siècle.

Mais l’acteur principal, Nicolas Giraud, relève le niveau par son excellent jeu. Il endosse le rôle de cet écrivain médecin, qui ne croit pas en l’amour, mais a foi en la force des lettres pour présenter les injustices, cette confiance en la valeur politique ou du moins communicatrice de toute œuvre littéraire. Une bonne partie du film est tournée d'ailleurs à Sakhaline, une île devenue célèbre pour la dureté du traitement auquel étaient soumis les prisonniers russes qui y étaient parqués et où Tchekhov a été rencontrer les bagnards pour transmettre par la suite au reste de l’empire russe leur quotidien, par l’intermédiaire d’un livre. Livre qu’on ne tarde pas à acheter en sortant du cinéma. Le suspense sur son contenu est bien gardé pendant le film puisque aucune ligne de ce fameux livre n’est retranscrite à l’écran. On sait que Tchekhov écrit, certes, mais on ne sait pas quoi…

Bref on sort de la salle couci-couça, avec l’arrivée des beaux jours il est peut-être temps d’aller occuper ses après-midi autre part que dans les salles de cinéma… Les lamas vous préparent d’ailleurs une série d’idées pour occuper vos journées printanières !

Publié dans Cinéma

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article