Un clin d’œil au Pérugin

Publié le par Les Lamades

http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/evenements/perugin-maitre-raphael
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Jusqu’au 15 janvier le musée Jacquemart André consacre une exposition à Pietro Vannucci, autrement connu sous le nom du Pérugin.

Avant d’accéder à l’exposition temporaire au premier étage, vous traversez les différentes salles de cet ancien hôtel particulier et votre esprit s’envole aux temps des grandes teintures sur les murs des boudoirs, des chambres aux lits à baldaquin, des bureaux en ébène. Bref vous entrez dans un château de Versailles miniature qui vaut sincèrement le détour : un lieu qui était autrefois le jardin secret de monsieur André et madame Jacquemart, de riches collectionneurs amoureux des arts, et aujourd’hui ouvert au public.

Arrivés à l’étage, vous plongez désormais dans de la Renaissance italienne, lorsque Leonard de Vinci, Filippino Lippi, sandro Botticelli ou encore le Pérugin arpentaient les ateliers de la cité des Médicis, la belle et artistique Florence. Fidèle à la disposition habituelle des expositions temporaires de ce musée, la visite commence par un petit film qui retrace une partie de l’œuvre de l’artiste, ici les fresques aujourd’hui disparues de Vannucci dans la chapelle Sixtine. Une cinquantaine d’œuvre sont ensuite exposées, agrémentées d’explications claires et synthétiques qui vous offrent une vision large et précise de l’œuvre de ce grand artiste du quattrocento.

Les œuvres présentées sont pour la plupart à thème religieux selon la coutume de l’époque et montrent l’attention particulière des peintres de ce temps aux mouvements des vêtements, aux couleurs appliquées en glacis de transparents superposés, à la technique du sfumato.

Mais s’il fallait reprocher une chose à l’exposition ce serait son titre « Pérugin, maître de Raphael ». En effet cette affirmation n’est en fait qu’une supposition et seulement une petite partie de l’exposition est réservée à montrer les ressemblances de ces deux contemporains. Certes Raphael a surement pris pour modèle les techniques du Pérugin qui était déjà un artiste reconnu au moment où le jeune Raffaello Sanzio commençait à fréquenter les ateliers de peinture, mais aucune trace ne montre qu’il fut son maître à proprement parler. L’interrogation pour savoir si l’élève a dépassé le maître n’a donc pas vraiment lieu d’être.

Avis aux malins qui aiment lier les plaisirs artistiques à ceux gastronomiques : on notera la grande qualité des salades du restaurant du musée qui, pour un prix très raisonnable se dégustent au soleil en terrasse ou dans une salle aux dorures magnifiques !

MR.

Publié dans Exposition

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