Deutsche oper - Zauberflöte

Publié le par Les Lamades

Amis français, nous sommes gâtés par nos opéras et un séjour à l’étranger nous en fait prendre conscience !

Comme à Paris, il y a deux opéras et un opéra comique à Berlin.

Le Deutsche oper peut s’assimiler à l’opéra Bastille dans son architecture beaucoup plus moderne (construit en 1961 par l’architecte Fritz Bornemann) que le Staatoper. Samedi soir, en tenue d’apparat, je suis allée voir la Flûte enchantée de Mozart, dans l’univers le plus allemand.

J’avoue avoir été un peu déçue par la mise en scène moderne de Günter Krämer. Pour les avides des représentations épurées, vous serez servis. Mais quand je vais à l’opéra, c’est pour voir un véritable spectacle ; on nous parle d’art total, je veux voir un art total. Un spectacle avec des costumes flamboyants, des mises en scènes éblouissantes, des cantatrices au destin tragique… ma déception se retrouve surtout dans les costumes blancs sans aucun excentrisme. Papageno en pantalon blanc et chemisette blanche, quelle idée ?

Les mises en scènes contemporaines sont souvent épurées mais cela n’empêche qu’elles peuvent nous éblouir par leur dimension extraordinaire. Une mise en scène peut – doit – nous transporter dans un autre monde. Ce samedi soir, mon esprit restait dans ce qu’il y avait de plus commun, je me sentais assise sur une chaise à l’opéra alors que je voulais être dans une forêt enchantée à chercher l’homme dont j’étais tombée amoureuse un acte auparavant. De ce fait, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qui provoque ce voyage au cœur de notre imagination. Finalement, je pense que c’est l’harmonie de la mise en scène. Le problème était donc que chaque tableau était coupé par un changement de décor qui ne faisait aucun rappel avec le précédant. Comment se fondre dans une représentation si notre esprit revient à la réalité toutes les quinze minutes ?

Le premier acte se déroule sur une scène en parquet clair, sans aucun meuble si ce n’est un arbre sur le côté gauche. Tableau central : un scène sombre au milieu de la quelle se trouve une pyramide éclairée. Le passage entre les différents tableaux ne peut être fluide s’il n’y a aucun élément de rappel.

En revanche, ne doutons pas de la qualité des musiciens. Un orchestre qui accompagne parfaitement les voix, avec l’émotion la plus juste. De même, les cantatrices et chanteurs d’opéra étaient tous d’une qualité exceptionnelle. Une basse profonde particulièrement remarquable : Ante Jerkunia dans le rôle de Sarastro, dont les graves ne sont pas toujours réussis. Sa voix était distincte et mélodieuse malgré les notes basses.

Une sortie agréable donc, que j’ai encore plus appréciée en fermant les yeux.

S.A

Deutsche oper - Zauberflöte

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